Mr. Bachir OUEDRAOGO, Ministre de l’Energie du Burkina Faso invité par Woord en Daad, Fondation membre du consortium de Job Booster

Le lundi 2 septembre, le Ministre de l’Energie du Burkina Faso, Mr. Bachir Ismaël Ouédraogo, était au ¨ Collège Hoornbeeck¨ à Amersfoort aux Pays-Bas. Il a été invité par la Fondation Woord en Daad, qui travaille avec le Ministère de l’Energie au Burkina Faso et le collège Hoornbeeck  pour aider les jeunes à trouver un emploi au Burkina Faso. La Fondation Woord en Daad est également membre du consortium de création de l’initiative Job Booster Burkina Faso.

Le chômage des jeunes

Au Burkina Faso, le chômage des jeunes est un problème majeur. Les formations existantes de l’enseignement et la formation techniques et professionnelles (EFTP) ne sont pas liées efficacement aux emplois disponibles. Au sein de Job Booster Burkina Faso, Woord en Daad rassemble toutes les parties : gouvernement, établissements d’enseignement professionnel, centres d’expertise et entreprises, pour aider les jeunes à trouver un emploi décent ou démarrer leur propre entreprise. La demande du marché du travail pour des employés qualifiés est le point de départ de Job Booster. Le chef du projet Job Booster à Woord en Daad, Mr. Cees Oosterhuis, a eu l’opportunité de discuter avec le ministre de l’Energie de la coopération au Burkina Faso.

Le choix de l’énergie solaire

Dr. Bachir (40 ans), qui a étudié aux Pays-Bas, a de grands projets pour le Burkina Faso. Son ministère investira massivement dans l’énergie solaire dans les années à venir, et il a besoin d’installateurs et de techniciens pour réaliser ses plans. La connaissance technique dans ce domaine est difficile à trouver au Burkina Faso. Actuellement, le fournisseur national d’énergie burkinabé (SONABEL) ne dispose que de 2 ingénieurs, qui peuvent travailler professionnellement avec l’énergie solaire. Ce nombre devra s’accroitre dans un futur proche. Le Ministre a l’ambition d’exporter de l’énergie solaire du Burkina Faso vers les pays voisins d’ici 10 ans. Une grande ambition, mais qui n’est pas impossible. Il a sollicité l’assistance de Job Booster afin de faciliter ces emplois et les formations associées.

Selon le chef de projet au Pays-Bas Cees Oosterhuis : « Cette année, en 2019, 5000 jeunes seront formés au Burkina Faso. Ils pourront alors immédiatement commencer à travailler comme techniciens en énergie solaire dans leur propre village ou région. Ces emplois sont non seulement importants pour les entreprises, mais ils faciliteront également un changement durable dans la vie des familles pauvres qui n’ont actuellement pas d’électricité à la maison ». Le ministre lui ajoute en disant : « J’ai des attentes élevées à l’égard du projet et je l’accorde la priorité. Partout au Burkina, les maires sont en train de choisir des jeunes à former. Si les jeunes veulent démarrer leur propre entreprise, nous calculerons avec eux ce que cela coûtera, combien ils pourront emprunter et rembourser pour le rendre rentable. »

Le savoir-faire technique du collège Hoornbeeck

Le collège Hoornbeeck dispose de tout le savoir-faire technique disponible en matière d’énergie solaire. Lors de la visite du ministre, Mr. Kees van Vulpen, Directeur de l’installation et expert en durabilité au collège Hoornbeeck, a montré au ministre des photos aériennes du collège avec tous les panneaux solaires sur le toit (près de 1000). On a également fait visiter au ministre les locaux où, entre autres, on donne des cours techniques. Le collège Hoornbeeck est l’un des partenaires de Job Booster au Burkina, et a travaillé dur pour développer le premier module de formation de base pour les écoles professionnelles et pour les jeunes du Burkina Faso en Energie solaire. Comme le contexte au Burkina Faso est complètement différent de celui des Pays-Bas, le collège a rédigé un module de formation modifiable qui peut être utilisé au Burkina Faso. Selon la demande, d’autres modules de formation peuvent être ajoutés. Au cours de la réunion, Mr. Arjan de Jager, Professeur en génie électrique, a officiellement remis le module (en français) au ministre Bachir.

Un partenariat gagnant-gagnant

Actuellement, le Burkina Faso importe une part importante de l’énergie nécessaire à ses besoins des pays voisins. Mais, son économie ne peut pas prospérer avec une électricité aussi coûteuse. Si le pays est capable de lui-même de produire de l’énergie solaire à grande échelle, les coûts énergétiques diminueront de moitié.

L’énergie n’est pas seulement importante pour la consommation des habitations et celle des entreprises. S’il y existe plus d’énergie disponible, l’agriculture en profitera également. 80% de la population travaille dans l’agriculture et dépend de pluies rares. Pour approvisionner les zones rurales en électricité, 20 000 connexions sont nécessaires. Avec l’aide de l’énergie solaire, la gestion de l’eau peut alors grandement s’améliorer, augmentant la production agricole. Le ministre  affirme: « Notre pays a 10 à 12 heures de soleil par jour. La saison des pluies demeure bénéfique car, elle permet aux panneaux solaires d’être lavés propres par les eaux de pluies. Nous pourrons pomper (irrigation) l’eau avec l’énergie solaire et réglementer son utilisation de manière plus efficace. Dans 5 ou 10 ans, le pays entier aura l’air différent ! Le pays sera plus sain, plus riche et plus prospère sur le plan économique. Tout le monde y gagne. »

L’apprentissage en ligne

De nombreux centres de formation professionnelle au Burkina n’ont pas de bibliothèque, car il n’y a pratiquement pas de manuels scolaires disponibles. Les élèves doivent se contenter des connaissances reçus de l’enseignant. C’est pourquoi l’apprentissage en ligne offre de grandes possibilités au Burkina Faso. Le ministre investit dans la technologie et les installations nécessaires pour apprendre par l’audio et le visuel et pour la diffusion des connaissances partout au Burkina. Avec l’apprentissage en ligne, les longues distances et les régions éloignées n’influenceront plus négativement la formation. Tout le monde pourra se former avec le matériel.

Une équipe d’employés du ministère travaille d’arrache-pied aux préparatifs pour commencer le plus rapidement possible. Le président du Burkina Faso est également informé et impliqué dans cette démarche. Il sera également présent au lancement du projet parce qu’il le soutient pleinement.