Le ministre accueille l’initiative Job Booster
Ces derniers mois, nous avons mené diverses études, par exemple sur les opportunités économiques disponibles dans ces régions. Les résultats des études ont été présentés le 16 février. « L’initiative Job Booster SEC Burkina Faso est d’autant plus important qu’elle est menée dans des régions difficiles de notre pays, qui ont été durement touchées par le changement climatique et qui sont depuis plusieurs années soumises à l’extrémisme violent avec pour conséquences plusieurs déplacés internes, »a déclaré Salfo Tiemtoré, ministre de la Jeunesse et de la Promotion de l’Entrepreneuriat et de l’Emploi.
« Nous sommes ravis de cette nouvelle initiative, qui vise à sensibiliser les jeunes, les parents, les responsables religieux et politiques au rôle que chacun d’eux peut jouer pour améliorer l’employabilité des jeunes et créer des emplois décents pour eux », a-t-il dit le ministre.
Presque tous les jeunes sont au chômage
Les chiffres des trois régions illustrent l’ampleur du défi. Dans les trois régions, plus de la moitié des jeunes indiquent qu’ils n’ont actuellement rien à faire qui leur procure un revenu structurel. Pas d’éducation, pas de travail. Dans la région de l’Est, c’est même 81 % des jeunes interrogés. Une minorité de jeunes sont éduqués et plus de 90 % des jeunes disent avoir besoin d’une formation technique avant de pouvoir commencer à travailler.
La chaîne de télévision nationale BF 1 a couvert la rencontre de partage des résultats de l’étude de base de Job Booster SEC Burkina Faso
Génération perdue?
S’agit-il d’une génération perdue? Certainement pas, malgré cette situation désespérée dans laquelle vivent les jeunes, ils ont des rêves et des idéaux. Il est frappant que plus de 80% des jeunes de la région de l’Est disent qu’il y a des opportunités dans leur région. Dans la région du Sahel, 93% des jeunes disent qu’il y a des opportunités. Dans la troisième région, le Centre Nord, c’est 61%.
Barrières pour les startups
Bien que de petites différences puissent être observées entre les régions, la plupart des jeunes pensent qu’ils existent des opportunités dans l’agriculture, l’élevage, le commerce et les mines. Les barrières qui empêchent les jeunes d’aller travailler sont plus diverses. Pourtant, une grande proportion de jeunes souligne la situation économique du pays et l’accès limité au capital d’amorçage. Ce dernier en particulier est un défi que de nombreux jeunes burkinabè rencontrent. Les banques classent les investissements dans les startups de jeunes comme à haut risque. Cela ralentit les startups dans leur démarrage et leur croissance.
Un autre obstacle souvent entendu est le manque de connaissances commerciales. De nombreux jeunes du Sahel, du Centre Nord et de l’Est souhaitent créer une entreprise, mais les jeunes eux-mêmes indiquent qu’ils ont besoin d’une formation et d’un encadrement supplémentaires avant de pouvoir se lancer en tant qu’entrepreneur indépendant. Job Booster peut faciliter cette formation et ce coaching.
10000 jeunes au travail
En collaboration avec des partenaires locaux et avec le soutien de l’ambassade des Pays-Bas au Burkina Faso, nous travaillerons dans les années à venir pour que 10 000 jeunes de ces trois régions aient un revenu. Une partie en tant qu’entrepreneur, une partie en tant qu’employé. Nous les aidons à se lancer dans l’agriculture, l’élevage et le commerce. Ce sont trois secteurs que les jeunes eux-mêmes désignent également comme secteurs à potentiel. Parallèlement, nous travaillons à l’amélioration du marché du travail et du climat des affaires, par exemple en améliorant l’accès au capital. Pour cela, nous travaillons avec le secteur privé, le gouvernement et les organisations sociales. L’ambition est élevée, mais chaque jeune a droit à un travail décent. Un travail qui aide les jeunes à développer leur confiance en eux, à gagner un bon revenu et à contribuer à la société.